Dozy y Engelmann (1869):
JORRO. Le verbe arabe جر (djarra), entraîner, emporter en traînant, est devenu un terme de marine, car Ibn-Batouta (IV, 247) dit: «Il n'y a point de vent dans cette mer, ni de vagues, ni de mouvement d'aucune sorte, malgré sa grande étendue. C'est à cause de cela que chaque jonque chinoise est accompagnée par trois bâtiments qui servent à la faire avancer en ramant et à la remorquer (tadjorroho).» Dans un passage des Mille et mie nuits (I, 582 éd. Macnaghten) on lit de même: وصلوا الى تلك المركب ووضعوا فيها الكلاليب وجرّوها «les pirates lancèrent les grappins sur ce navire et le prirent à la remorque.» De là vient l'esp. jorro, que Marina et M. Müller ont noté, car, comme l'a observé ce dernier, P. de Alcala traduit navejar a jorro par djarra. Les expressions llevar à jorro , navegar à jorro (l'une et l'autre chez Victor), traer à jorro (Barrantes Maldonado, dans le Mem. hist. esp. , IX, 141), en pg. levar a zorros , signilient prendre à la remorque, Cobarruvias connaissait déjà l'origine arabe de ce mot, car il dit: «Jorro, llevar una cosa á jorro es sacarla y tirarla con guindaleta arrastrando, ora sea del agua, ora sea de la tierra ; dizen ser Arábigo de churr , (|ue sinifica lo mesmo. » Le verbe ajorar, emmener de force, a la même origine, ainsi que jorro dans l'ancien port., comme Moura l'a observé avec raison. Pào de jorro était une énorme pièce de bois, qu'on ne pouvait transporter qu'au moyen d'une charrette nommée zorro, zorra, ou jorrão. De là zorreiro, lent, paresseux, en parlant d'une charrette, d'un navire, d'une bête de somme, d'une personne.
Corriente Córdoba, F. (2003):
jorro “arrastradero de maderas” (cs.) y “camino que hace la madera arrastrada al serradero” (anz.), “arrastradero de maderas; leña preparada para ajorrar” (anl.), y en las expresiones red de jorro, o sea, de arrastre, y a jorro “a remolque; subiendo una pendiente en derechura”): es der. del and. júrr, imperativo del verbo járr < cl. jarr “arrastrar”. Del mismo origen son zorra (cs., gl. y pt.) “plataforma rodante” y jorrão (pt., con sufijación rom. aum.), “plataforma para aplanar el suelo”, jorradera “trineo rústico” (anl.), y los verbos ajorrar (cs.) y zorrar (cs. y pt.) 'remolcar”, azorrar “arrastrar” (pt., sólo en Morais), ajorrar “arrastrar hasta el cargadero los troncos” (anl.) y ajorrarse “deslizarse” (sal.). También ajorar (cs.) “llevar por fuerza gente o ganado”, parece una var. fonética de este étimo, y no, como dice el DRAE, del lt. ***ad+foras. V. alforre/o y horro.